Ailia, la Déesse des Cieux et du Vent
Ailia, déesse des cieux et des vents, est une figure insaisissable, à l’image des brises qu’elle commande. Gardienne des Montagnes flottantes, elle veille sur ces îles mystérieuses, ces gigantesques fragments de terre suspendus dans les airs au-dessus des océans des neiges de Kheïdolone, hors de portée des mortels et de leurs désirs terrestres. Ailia incarne la liberté absolue et l’esprit du voyage, symbolisant tout ce qui échappe aux chaînes de la terre et aspire à l’horizon lointain.
Dans la Renaissance Sacrée, l’époque actuelle de Kheïdolone où se déroulent les aventures des héros, Ailia est presque totalement oubliée. Peu de gens connaissent son existence, et moins encore osent la prier. Elle n’a ni temples ni statues dans les cités de l’Empire, car son culte est resté secret et oublié depuis des siècles. Pourtant, dans les recoins sombres des cités ou sur les routes perdues, subsiste un groupe mystérieux, le Culte des Ailes Blanches. Composé de voleurs, de contrebandiers et de voyageurs qui aspirent à échapper aux lois terrestres, ce culte célèbre Ailia non pas comme une divinité traditionnelle, mais comme un symbole de liberté et de défiance envers les règles strictes de l’Empire.
Gardienne des Montagnes Flottantes
Les Montagnes flottantes sur lesquelles veille Ailia sont l’un des plus grands mystères de Kheïdolone. Ces îles célestes dérivent loin au-dessus des océans des neiges, des étendues glacées situées aux confins du monde connu. On raconte que ces morceaux de terre en lévitation seraient maintenus en équilibre par la volonté même de la déesse, protégés des regards indiscrets par un voile de brume et de vents impétueux.
Dans la Renaissance Sacrée, personne encore vivant n’a posé les yeux sur ces montagnes légendaires. Les récits des anciens Eldors parlent d’expéditions périlleuses et de tentatives de découverte de nouvelles routes commerciales qui auraient mené certains navigateurs aux abords des Montagnes flottantes. Mais ces histoires sont si anciennes qu’elles se confondent avec les mythes, et les quelques manuscrits qui les mentionnent sont considérés comme des légendes par les érudits de l’Empire.
La Sœur de Karn et d’Amoxoak
Ailia fait partie des divinités anciennes, sœur de Karn, le Dieu Libérateur, et de Amoxoak, le Gardien de la faune et de la flore. Tandis que Karn s’est lié au destin des hommes en les libérant du joug démoniaque, et qu’Amoxoak veille sur la vie sauvage dans les profondeurs de la Grande forêt, Ailia a choisi de demeurer distante, observant les événements terrestres depuis ses cieux.
Pour elle, la liberté de l’esprit et la légèreté des vents sont plus précieuses que les luttes de pouvoir et les conflits des mortels. Cette distance a fait d’elle une déesse peu accessible, insaisissable comme le souffle du vent. Elle ne répond qu’aux appels de ceux qui, au fond de leur cœur, chérissent le voyage plus que la destination et la solitude des hauteurs plus que la sécurité des foules.
Ailia, Déesse Oubliée, mais jamais Disparue
Bien que son nom soit presque effacé des mémoires, Ailia continue de vivre à travers les contes des voyageurs et les chants des vents. Les rares fidèles du Culte des Ailes Blanches croient que, lors des tempêtes les plus violentes, c’est Ailia elle-même qui s’exprime à travers les rafales, chuchotant des secrets à ceux qui savent écouter. Ils murmurent qu’elle apparaît parfois sous la forme d’un oiseau argenté ou d’une silhouette éthérée, glissant entre les nuages, protégeant les voyageurs perdus et punissant ceux qui cherchent à briser la liberté des autres.
Pour les aventuriers qui osent braver les territoires inexplorés, Ailia est une promesse de liberté infinie, un idéal d’indépendance qui transcende les chaînes de l’Empire et les règles de ce monde. Pourtant, elle demeure un mystère, une déesse qui ne se révèle qu’à ceux qui sont prêts à abandonner le confort de la terre pour se perdre dans l’immensité des cieux.