Le Plan de l’Eau : Mhidril

Mhidril, le Plan de l’Eau, est un royaume aquatique sans fin, une vaste étendue liquide suspendue dans l'immensité de l’espace grâce à l’énergie mystérieuse de Nargaroth. Plus grand que Kheïdolone lui-même, Mhidril est un monde où les océans se déroulent à l'infini, formant des mers et des rivières flottantes, maintenues en équilibre par une force invisible. C’est un monde où la gravité perd de son emprise, où les courants se tissent en un labyrinthe complexe, et où la surface et la profondeur n’ont plus le même sens que sur le plan matériel.

Depuis les cieux de Kheïdolone, Mhidril apparaît comme une sphère bleue scintillante, un reflet tranquille au cœur de la nuit. Mais derrière cette apparente sérénité se cache un univers foisonnant, peuplé de créatures aquatiques étranges et de merveilles sous-marines que les habitants de Kheïdolone ne peuvent que rêver d’imaginer.

Un Océan Sans Fin

Mhidril est un monde où l’eau est maîtresse. Ses mers ne connaissent pas de fin, ses vagues semblent se perdre à jamais dans un horizon liquide, et ses courants, invisibles mais puissants, sculptent des formes changeantes à travers le vide. À certains endroits, des arches d’eau flottent librement, comme des ponts aquatiques reliant des océans suspendus. Ailleurs, des tornades liquides tournoient dans le vide, créant des maelströms capables de déchirer des créatures en morceaux ou de les emporter vers des profondeurs insoupçonnées.

Sous la surface, les profondeurs de Mhidril sont aussi mystérieuses que dangereuses. Des abysses sans fond abritent des créatures colossales, des monstres aquatiques dont les silhouettes se devinent à travers l’obscurité bleutée. Les jardins de corail luminescents s’étendent sur des kilomètres, illuminant les fonds marins de couleurs chatoyantes, tandis que des forêts d’algues géantes ondulent sous les courants, offrant refuge à des formes de vie étranges et fascinantes.

Faune et Flore de Mhidril

La faune et la flore de Mhidril sont aussi variées que le sont les créatures terrestres de Kheïdolone, mais adaptées à ce royaume liquide. Des bancs de poissons cristallins, transparents comme le verre, se déplacent en parfaite synchronisation, formant des danses lumineuses sous les lueurs bleues des courants. Des raies volantes, capables de se déplacer dans l’air comme dans l’eau, traversent les vastes étendues, flottant entre les courants comme des oiseaux marins.

Certaines créatures de Mhidril défient l’imagination : des serpents de mer géants, aussi longs que des montagnes, se faufilent entre les courants comme des ombres mouvantes ; des krakens éthérés, capables de se fondre dans les vagues, attendent patiemment leurs proies dans les abysses. Les plantes aquatiques ne sont pas en reste : des algues chantantes émettent des mélodies mélancoliques, résonnant à travers les eaux, et des fleurs abyssales projettent des lumières phosphorescentes qui attirent les poissons vers leurs pétales voraces.

Les Mystères de l'Équilibre

Les alchimistes de Kheïdolone ont longtemps cherché à comprendre comment Mhidril pouvait exister, flottant dans l’espace sans être lié à une surface solide. Beaucoup pensent que l'énergie de Nargaroth maintient en suspension ce royaume d'eau pure, créant une sorte de barrière gravitationnelle qui empêche les océans de se disperser dans le vide. Cette énergie, invisible mais palpable pour ceux qui savent la percevoir, forme un filet de forces subtiles qui façonne Mhidril.

Certains théorisent que le centre de Mhidril abrite une source d’énergie mystérieuse, un Cœur d’Eau, un noyau de pouvoir liquide dont la pulsation maintient la cohésion du plan. Mais aucune expédition alchimique n’a encore pu atteindre ce centre hypothétique, et les dangers des abysses de Mhidril découragent même les plus téméraires.

Un Monde Sans Visiteur

Les portails entre Mhidril et Kheïdolone sont rares et instables, souvent ouverts par accident lors de perturbations alchimiques majeures. Les quelques explorateurs qui ont tenté de s’aventurer dans ce royaume aquatique racontent des visions de cités englouties, des ruines mystérieuses couvertes de coraux, comme si d’anciens peuples avaient jadis colonisé ces fonds marins. Mais ces ruines ne laissent aucun indice sur leur origine, et certains pensent qu’il pourrait s’agir de reflets de Kheïdolone, des ombres aquatiques de cités humaines disparues.

Pourtant, Mhidril reste une source d’inspiration pour les alchimistes et les rêveurs de Kheïdolone. La légende des Perles d’Ondre, des gemmes aquatiques supposées contenir la mémoire des océans, attire toujours les chasseurs de trésors, prêts à braver les dangers pour arracher un fragment de ce monde magique.

Un Lien avec le Cycle de l’Eau

Bien que Mhidril soit un monde à part entière, il joue un rôle important dans le cycle de l’eau de Kheïdolone. Certains phénomènes météorologiques, comme les pluies torrentielles et les marées exceptionnelles, sont influencés par les flux d’énergie de Mhidril. On raconte que, lors de certaines nuits où la lune rouge de Mhalar se reflète sur les océans de Kheïdolone, des vagues étranges surgissent, comme si les eaux de Mhidril elles-mêmes tentaient de franchir la barrière entre les mondes.

Les prêtres liés au culte de l’eau et certains alchimistes de Kheïdolone vénèrent Mhidril comme une source de vie et de renouveau, une fontaine primordiale où l’eau trouve son origine. Ils croient que, même s’il est inaccessible, Mhidril représente la pureté originelle de l’eau, celle qui nourrit la terre et apaise les esprits.

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Mhidril, avec ses étendues infinies et ses secrets insondables, demeure un mystère à la fois fascinant et inatteignable. Pour les habitants de Kheïdolone, il est à la fois un rêve d’aventure et un rappel de la grandeur des plans, un océan de possibilités dont les profondeurs resteront peut-être à jamais hors de portée.